La Machine à explorer le temps 3.0 est un mashup ! Mais qu’est-ce donc au juste ? On fait le point sur ce genre littéraire nouveau, calqué sur l’univers de la musique et du cinéma.
Un genre créatif musical
Dans les années 1990, un nouveau genre créatif naît dans les milieux musicaux : le mashup. L’idée est de recycler, mélanger, mixer différents morceaux de musiques pour créer de nouvelles œuvres. L’apport peut être plus ou moins subtil : par exemple, Manu Chao dans la chanson Je ne t’aime plus reprend des passages de King of the Bongo de Mano Negra (dont il était le chanteur et guitariste).
Voici un exemple de mashup, un mélange entre Dire Straits et Fatboy Slim réalisé par samteacher1, un youtuber.
Des détournements de vidéos
Dans le milieu de la vidéo, différents détournements de films, de musiques et de jeux vidéos sont aussi considérés comme du mashup. Cette pratique se popularise durant les années 2000, avec la montée en puissance d’internet puis des plateformes d’échanges (YouTube…).
Le pastiche domine, mais il y a de grandes possibilités créatives, comme le machinima (détournement de jeux vidéos : à ce propos, je vous conseille le visionnage de Make Love, not Warcraft, un épisode de South Park illustrant le principe) ou encore l’AMV (création d’un clip à partir d’animé japonais). Petit exemple de mashup vidéo avec Terminator vs Robocop du réalisateur Antonio Maria Da Silva.
Le mashup littéraire
Une création récente
Selon Wikipédia anglais, le premier mashup littéraire est Orgueil et préjugés et zombies de Seth Grahame-Smith, publié en 2009. La volonté de l’éditeur est alors de mêler des textes littéraires du domaine public avec des personnages issus de la culture populaire comme les ninjas ou les loups-garous. 85 % de l’œuvre originale est non modifiée.
Son succès a entraîné d’autres écritures, comme Abraham Lincoln, chasseur de vampires. Les très nombreuses œuvres du domaine public autorisent une créativité littéraire importante en s’affranchissant des problèmes de droits d’auteurs.
Petit avis en passant
Pour La Machine à explorer le temps 3.0, j’ai vécu la ré-écriture comme un exercice de style, puisque je voulais éviter que les lecteurs ne soient surpris par un brusque changement d’écriture (c’est aussi l’occasion d’essayer de deviner quelles parties ont été modifiées 🙂). Mais c’est également un bon exercice de structure car la modification d’un détail en amont peut se répercuter sur la cohérence générale du récit…
Commentaires